Le ministre irakien de la Culture en visite à Prague

Le ministre irakien de la Culture Mufid Jazairi et le ministre tchèque des Affaires étrangères Cyril Svoboda, photo: CTK

Mufid Jazairi, le ministre irakien de la Culture, est actuellement à Prague, une ville qu'il connaît bien puisqu'il y a vécu pendant de nombreuses années après y avoir étudié. Il a accordé un entretien à la radio publique, un entretien enregistré dans un tchèque quasiment parfait.

Le ministre irakien de la Culture Mufid Jazairi et le ministre tchèque des Affaires étrangères Cyril Svoboda,  photo: CTK
"Je suis ici, parce que Prague est aussi ma ville, je l'aime, j'ai vécu ici longtemps. D'autre part, je suis ministre de la Culture au sein du nouveau gouvernement irakien et je suis ici en visite officielle pour approfondir les relations entre l'Irak et la République tchèque dans le domaine culturel. Evidemment, je profite de ma présence ici pour tenter d'expliquer ce qui se passe dans notre pays aux autorités tchèques."

La dernière visite de Mufid Jazairi en Tchéquie remonte au printemps dernier. Il était venu à Ceské Budejovice, en tant que représentant du parti communiste irakien pour participer à un congrès du Parti communiste de Bohême et de Moravie. Communiste convaincu, il explique la nécessité pour le gouvernement actuel de travailler en commun avec les forces d'occupation de son pays.

"C'est très important. Je représente le parti communiste au sein du gouvernement actuel. En tant que communiste, je travaille d'abord avec mon peuple, avec mes concitoyens, avec les intellectuels. Nous travaillons en ce moment avec les Américains car il s'agit pour nous de bâtir une nouvelle démocratie irakienne qui soit une barrière contre un éventuel retour à la dictature. Si la présence de soldats américains, d'une force internationale, peut nous aider dans cette recherche de démocratie, alors nous collaborerons."

Malgré les difficultés de la situation actuelle et le danger encouru par les responsables du gouvernement provisoire, Mufid Jazairi veut rester optimiste et croit à un avenir meilleur, surtout lorsque les premières élections législatives du pays depuis la chute de Sadam Hussein auront eu lieu.

"Je suis convaincu que la volonté de notre peuple l'emportera, que la force de la vie est plus forte que les bandes qui sèment la terreur pour faire reculer notre pays vers une dictature du type Sadam Hussein, ou vers un régime fondamentaliste de type taliban en Afghanistan. Je suis persuadé que ce type de projets n'a pas d'avenir."

Auteurs: Alexis Rosenzweig , Vít Pohanka
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