Rapport de convergence 2018 : la République tchèque satisfait deux critères pour l’adoption de l’euro

Photo: Commission europénne

La République tchèque remplit actuellement deux des quatre critères indispensables pour pouvoir adopter l’euro. Seules la stabilité des prix et celle du taux de change ne sont pas assurées. C’est ce qu’a fait savoir la Commission européenne dans son rapport de convergence 2018, qui examine les progrès réalisés par les États membres en vue de l'adoption de l'euro. Ce rapport a été publié ce mercredi.

Photo: Commission europénne
Outre la République tchèque, ce rapport concerne six autres pays n'appartenant pas à la zone euro qui sont juridiquement tenus d'adopter la monnaie unique : la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Suède. Selon les conclusions du document, ces différents États membres présentent de manière générale une convergence nominale considérable, mais aucun d'entre eux ne remplit actuellement toutes les conditions formelles pour rejoindre la zone euro.

Si tous les pays concernés remplissent le critère relatif aux finances publiques (avec un déficit inférieur à 3 % du PIB et une dette inférieure à 60 % du PIB), et si elle remplit aussi le critère relatif aux taux d'intérêt à long terme (qui ne doit pas excéder de plus de 2 % celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix), la République tchèque en revanche - au même titre que la Hongrie et la Roumanie - ne remplit pas le critère de stabilité des prix (à savoir un taux d'inflation ne pouvant pas dépasser de plus de 1,5 % celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats), pas plus qu’elle ne satisfait au critère du taux de change. Sur ce dernier point cependant, aucun des sept pays ne participe au mécanisme de taux de change (MCE II), à savoir que deux ans au moins de participation au mécanisme sans connaître de tensions graves sont nécessaires avant de pouvoir rejoindre la zone euro.

Dans un entretien accordé récemment au quotidien économique Hospodářské noviny, le Premier ministre Andrej Babiš a rappelé que si l’appartenance du pays à l’UE était primordiale pour l’économie tchèque, en revanche il ne considère en revanche absolument pas l’adoption de l’euro comme une nécessité pour la République tchèque. La majorité des partis politiques sont d’ailleurs opposés à cette adoption.