Les Tchèques prennent deux fois moins d’arrêt maladie qu’il y a dix ans

Photo illustrative: Filip Jandourek, ČRo

Un tiers des personnes assurées en République tchèque a pris un arrêt maladie en 2016. D’après les données de l’Institut d’information et de statistiques de santé, c’est deux fois moins qu’il y a dix ans. Une tendance qui pourrait s’inverser avec le vieillissement de la population.

Photo illustrative: Filip Jandourek,  ČRo
C’est le quotidien économique Hospodářské noviny qui rapporte ces données ce jeudi. Les premières personnes contraintes de prendre des arrêts maladie sont les employés les moins qualifiés, notamment les artisans et les mécaniciens. Les Tchèques prennent en général des arrêts d’une durée de 8 à 14 jours. Avec l’âge, cette période est plus longue. Chez les plus de 50 ans, l’arrêt est généralement supérieur à un mois.

Les données mettent également au jour des disparités géographiques. Les régions de Karlovy Vary et de Liberec sont celles où on prend le plus souvent des arrêts maladie. A l’inverse, c’est à Prague qu’on a le moins recours à cette possibilité. « Sur 100 000 assurés à Prague, on dénombre 12 500 cas d’arrêts maladie, ce qui est inférieur de plus de moitié à la moyenne pour tout le pays. Cette moyenne s’établit à 34 % », peut-on lire dans le rapport de l’institut, sur la base des données enregistrées pour l’année 2016.

Il y a dix ans, on prenait deux fois plus d’arrêt maladie qu’à l’heure actuelle. La baisse s’explique essentiellement par des réformes menées en 2007 et en 2008 pour dissuader les employés de prendre ces arrêts. Trois jours de carence, un délai durant lequel les salariés en arrêt ne sont pas indemnisés, ont été institués. Dans le même temps, le niveau des indemnités a été réduit.