Les échanges tchéco-iraniens prennent des contours concrets

Le montant actuel des échanges commerciaux entre la République tchèque et l’Iran ne répond pas à leur potentiel et devrait être multiplié au moins par dix dans un proche avenir. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Jan Mládek, à l’occasion de la tenue à Prague ce vendredi de la première réunion de la Commission commune tchéco-iranienne pour la coopération économique.

Au même titre que Cuba par exemple, l’Iran est actuellement un des pays potentiellement très intéressants pour les sociétés exportatrices tchèques (et pas uniquement pour elles). A plusieurs reprises déjà, le ministère a fait savoir qu’il entendait renforcer la présence économique tchèque dans ces deux pays dont les marchés s’ouvrent au monde, où plusieurs délégations composées de chefs d’entreprises et de politiques se sont rendues ces derniers mois. Concernant Cuba, Prague a récemment rétabli des relations diplomatiques après une interruption de près de trente ans.

Avec l’Iran, les choses sont un peu plus avancées, et l’organisation ce vendredi de la première réunion de la Commission commune tchéco-irakienne pour la coopération économique le confirme, comme la présence du ministre iranien de l’Economie et des Finances, Ali Tayebnia.

Au cours des neuf premiers mois de cette année, et depuis l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien, le volume des exportations tchèques a déjà augmenté de 46% pour un montant total de 1,1 milliard de couronnes (environ 40 millions d’euros). « Je suis convaincu que cette croissance sera bien plus importante très bientôt », a déclaré Jan Mládek. Outre les branches d’activité traditionnelles dans lesquels Prague et Téhéran ont déjà coopéré par le passé, la protection de l’environnement, le traitement des eaux usées ou encore les livraisons d’équipements pour les hôpitaux présentent des débouchées intéressantes pour les sociétés tchèques, a précisé le ministre. Celui-ci a ajouté qu’un accord avait trouvé avec l’Iran sur le contenu de l’accord sur la protection des investissements et que le texte devrait pouvoir être signé puis ratifiée dans la première moitié de l’année prochaine. Par ailleurs, la République tchèque soutient l’adhésion de l’Iran à l’Organisation mondiale du commerce.