Le projet de budget 2019 table sur un déficit de 50 milliards de couronnes

La ministre des Finances Alena Schillerová, photo: Archives du ministère des Finances

Plus de six mois après les législatives, la République tchèque n’a toujours pas de gouvernement disposant de la confiance des députés mais elle a déjà un projet de budget pour l’exercice 2019. D’après la première version de ce document, le ministère des Finances table sur un déficit de l’ordre de 50 milliards de couronnes (près de 2 milliards d’euros).

La ministre des Finances Alena Schillerová,  photo: Archives du ministère des Finances
Le projet de budget doit être soumis à l’approbation du gouvernement démissionnaire d’Andrej Babiš (ANO) d’ici à la fin de ce mois de mai. La ministre des Finances Alena Schillerová (elle aussi ANO) mène pour leur l’heure des tractations avec les différents ministères et elle n’a pas la tâche facile face à des exigences qu’elle juge « irréalistes ». D’après elle, le déficit 2019 devra être principalement lié à des investissements pour la construction et l’entretien des routes et autoroutes du pays.

De nouvelles hausses de salaires pour les employés de la fonction publique sont au programme. Les principaux concernés sont les professeurs. Le ministère de l’Education veut que les salaires du corps enseignant soient réévalués de 10 à 15 %.

Dans la case recettes, le budget 2019 ne peut pour l’heure pas compter sur l’introduction des troisième et quatrième vagues du dispositif du registre centralisé des recettes des entreprises, un système qui permet de mieux tracer la TVA. La Cour constitutionnelle a en effet mis un frein à ce déploiement et le gouvernement prépare un amendement pour résoudre le problème. Alena Schillerová se veut toutefois rassurante. « Je pense que les retombées ne seront pas si dramatiques. Il faut dire que la croissance des recettes liées aux impôts est très importante », explique-t-elle.

D’autres nouveautés devraient impliquer des changements pour le budget. Ainsi, le taux de TVA devrait prochainement être réduit sur un certain nombre de biens et de services, notamment sur la bière, comme le souhaitait Andrej Babiš, sur les boissons non alcoolisées et sur les produits alimentaires.